Lorsque mon époux était toute la journée au travail et que je me retrouvais seule avec Adam mon premier enfant,

livrée face à des colères dont je ne comprenais pas l'origine et que je ne savais pas gérer autrement qu'en lui mettant des dessins animés car les mots doux tout comme les cris n'avaient pas fonctionné.

Je n'avais personne à qui passer le relais et la peur d'avoir un geste regrettable me traversait.

Puis lorsque le deuxième enfant arrive, et qu'ils ont décidé tous les 2 de s'y mettre en même temps, je me sentais démunie et impuissante, j'avais ce sentiment de devoir subir

Quand Yanis était frustré de ne pas réussir des choses impossibles comme faire entrer un Playmobil de 5cm par la vitre d'une petite voiture de 3cm et qu'il partait dans des pleurs inarrêtables qui pouvaient durer plus d'une heure,

et qu'après avoir réussi à le calmer il pouvait recommencer de plus belle en trouvant n'importe quel prétexte comme vouloir le jouet avec lequel son frère jouait,

eh bien oui j'étais épuisée et pas seulement qu'agacée, et j'ai eu des comportements regrettables tout comme des paroles désagréables à son égard.

Alors quand les crises se passaient au magasin et que tous les regards étaient braqués sur moi, j'étais gênée, jugée et honteuse,

mais les pires des regards et des remarques c'était lorsque ces crises arrivaient devant la famille.

Je me suis sentie mauvaise mère, nulle, triste et en colère à la fois.

Combien de fois ai-je voulu fuir la maison ?

Combien de fois me suis-je enfermée dans les toilettes pour ne pas pleurer devant mes enfants ?

Je ne les aie pas compté, ni le nombre de crises, car Yanis est un BABI, un Bébé (ou enfant) Aux Besoins Intenses, et qui plus est, extrêmement sensible.